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Sur les pas de St François
15 décembre 2018

Chemin de St Guilhem le Désert - J7

Samedi 15 Septembre : Les Vignes => La Viale

Cette fois j'avais pris le temps de choisir un emplacement bien plat pour ma tente. La chant de la rivière si agréable en journée aurait pu se révéler problématique pour le sommeil, mais au final, le grondement continu des flots a plutôt un effet apaisant. Il n'y a que le lampadaire sur l'autre rive que je n'avais pas anticipé et qui baigne ma tente de sa lumière. Tant pis, il faudra faire avec.
Au matin, il fait très frais et surtout très humide. Je retourne au bar de la veille pour un petit déjeuner chaud. Pour accéder à la formule petit-déjeuner, il aurait fallu réserver la veille (encore fallait-il le savoir). Je commande malgré tout un thé (trop petit à mon gout) et la gérante finit par me proposer un morceau de baguette et une barquette de confiture industrielle, le tout facturé au prix fort. Ce sont les aléas du voyage à pied, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
De retour au camping, je commence à ranger mes affaires, mais la tente est vraiment mouillée et j'hésite à la ranger ainsi. Au final je m'y résout, le temps passant sans grande amélioration, et l'étape du jour est annoncée longue et difficile. Comme il est déjà 9h au moment du départ, je fais un détour par l'église en espérant qu'elle soit peut-être ouverte, en vain.

20180915_122035Me voici donc sur le chemin en bordure du Tarn en direction du Rozier. Je suis sur la rive à l'ombre et la température est bien fraîche. Toute à mes pensées, je rate une bifurcation et poursuis toujours le long de l'eau jusqu'à ce que je me retrouve bloquée par la falaise qui plonge dans la rivière. Tout en revenant sur mes pas, je me fais la réflexion que de nombreux indices m'avaient alertée, mais que malgré eux, j'avais poursuivi sur la mauvaise route (refusant inconsciemment la montée ?). De retour dans le droit chemin, je découvre que celui-ci s'élève de plusieurs centaines de mètres en surplomb de la rivière. Moi qui avait imaginé pouvoir au moins me tremper les pieds dans l'eau au cours de la journée, c'est raté.
Contrariée, agacée par le bruit des voitures et des motos qui circulent sur l'autre rive, et dont les moteurs résonnent dans la gorge, je trouve ce chemin bien long et difficile. J'en viens presque à regretter d'avoir choisi cette variante.

20180915_143653J'avais prévu de m'arrêter au Rozier pour déjeuner et me ravitailler pour le soir, mais avec mon départ tardif, mon détour et mon allure peu dynamique, j'arrive seulement en début d'après-midi au village. Une pancarte sur la boulangerie annonce "Fermeture annuelle vendredi 14 à 12h". A un jour près, c'était bon. Je trouve du fromage chez un marchand de produit locaux qui vend aussi du pain, ce sera parfait pour mon diner et le petit déjeuner du lendemain. La plupart des restos et boutiques alentours ont leur stores baissés, la fin du mois d'Août marquant de toute évidence la fin de la saison par ici. Et comme il se fait tard et que je n'aspire qu'à faire  une pause, je rentre dans un grill qui ne paie pas de mine mais a le mérite de servir encore. On dit toujours qu'il ne faut pas se fier aux apparences, mais là j'avais raison de me méfier quand même : ce fut le pire repas que je j'ai eu l'occasion de manger durant toute ma balade... Il faut croire que c'était un jour sans ;-)

L'heure tourne et malgré la fatigue,je dois me remettre en route sans trop traîner : il y a une forte montée d'annoncée pour sortir des gorges. Je visite la belle église romane, seul vestige d'un prieuré bénédictin fondé au XIe siècle, avant d'entamer l'ascension. 400m de dénivelé pour remonter sur le Causse, en 4,4km, à même la roche. Comme un petit air de calanques par moments... Chargée avec mon sac et ma fatigue, j'ai cru que je n'allais jamais y arriver. Sans parler qu'il faisait bien chaud dans l'après-midi.

20180915_163541Par contre, au fur et à mesure que le chemin s'élève, se découvre une vue prodigieuse sur les gorges de la Jonte, surplombée par le vol majestueux et un peu effrayant des vautours. Mais je ne suis pas sûre d'avoir réussi à apprécier pleinement.
Une fois au sommet il reste encore un bon bout de chemin dans la forêt pour arriver jusqu'au gîte. Me voici de nouveau solitaire après ce petit intermède plus touristique. Arrivée au gîte à 19h, je ne suis pas mécontente de pouvoir enfin m'y poser. C'est un bâtiment entièrement rénové dans un corps de ferme et l'accueil y est chaleureux. Cette fois je ne serai pas seule, un autre randonneur a réservé pour la nuit.

Il arrive encore plus tard... en voiture. En fait il avait déjà parcouru la moitié du chemin l'année précédente en compagnie d'un groupe d'amis qui sont revenus en juin finir la balade. N'ayant pu se joindre à eux, il a décidé de finir le parcours seul et arrivait donc ce soir là pour reprendre de là où il s'était interrompu.

J'ai juste le temps de faire sécher ma tente avant que le soleil ne se couche et je ne tarde pas à en faire autant.

 

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Commentaires
S
Il fallait que j'expérimente... Maintenant je sais :)
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J
Je sais pas comment ton sac est organisé mais je sais que je plie ma tente mouillée parce qu'il est vain d'attendre qu'elle sèche le matin. A la puse pique nique je la sort et je la déplie au soleil (quand il y en a et il semble que tu aies eu une météo clémente) et elle sèche en moins de temps qu'il m'en faut pour manger. :-)<br /> <br /> A suivre ;-)
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