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Sur les pas de St François
20 décembre 2018

Chemin de St Guilhem le Désert - J12

Jeudi 20 Septembre : Navacelles => Les Natjes

Nuit entrecoupée, comme souvent. Au cours d'un de mes réveils je regarde l'heure sur mon téléphone : 7h. Inutile de chercher à me rendormir. Je me lève donc, sors le petit déjeuner sur la terrasse pour profiter de la fraîcheur du matin et puis à l'intérieur du gîte il fait sombre. A l'extétieur il fait encore bien noir aussi... Je commence à déjeuner et attrape mon téléphone pour voir les nouvelles, et je constate qu'il est à peine plus de 6h... Je me suis trompée en regardant tout à l'heure ! Trop tard pour retourner me coucher, je suis bien réveillée à présent :)
Je profite de cette espace-temps imprévu pour prendre quelques notes sur les jours passés, tâche quotidienne depuis mon départ, mais que j'avais délaissée ces derniers jours.

20180920_092356Je fais un tour dans le hameau et en bord de rivière. Les cascades sont magnifiques. J'aurais bien passé un peu plus de temps en ce lieu magique, et j'imagine organiser un week-end rando avec une ou deux nuitées au fond du cirque. Je suis sûre qu'il y aurait même des volontaires pour m'accompagner.
Mais à présent il me faut reprendre la direction de St Guilhem, ce qui signifie sortir du fond du cirque.
Sans réseau téléphonique depuis la veille au soir, mon téléphone me signale par une salve d'avertissements sonores, l'arrivée de nouveaux messages à mesure que je m'élève sur le petit raidillon. Une conversation par SMS s'engage avec ma compagne de marche du jeudi, comme si elle marchait à mes côtés, c'est assez surréaliste :D
Ce chemin en corniche est bien agréable, avec le bruit de l'eau qui coule en bas. La vue sur la gorge est splendide.

20180920_121326Vers 11h je m'octroie une pause à l'ombre d'un bouquet d'arbre. Le petit déjeuner de 6h est déjà loin. Arrive un randonneur qui marche d'un pas très rapide. Il s'arrête toutefois en me voyant et la conversation s'engage. Il me raconte qu'il randonne en autonomie et déplore la difficulté de ravitaillement aussi bien en nourriture qu'en eau. La veille il a demandé à une dame qui était sur le pas de sa porte car il n'avait trouvé ni robinet ni bar ou commerce ouvert. Elle l'a gentiment invité à planter sa tente dans le jardin pour la nuit ce qui lui a aussi permis de recharger aussi son téléphone. Il espère pouvoir ainsi finir sa balade sans encombres. Il repart aussi vite qu'il était arrivé et je ne tarde pas à le perdre de vue. Le chemin longe le canal d'irrigation et je ne suis pas très attentive au balisage. Mais lorsque je finis par déboucher sur une route, sans aucune indication de la direction à prendre, force est de constater que je ne suis plus sur le bon chemin. En effet, peut après mon arrêt, j'aurais du emprunter un chemin qui permettait de monter sur le plateau. En consultant mon guide je réalise que j'ai un bon bout à faire si je veux revenir sur mes pas. L'autre possibilité est de monter directement par la route. Sur le papier ça semble une bonne idée. Mais sur le papier seulement : après seulement 2 virages sous le plein soleil de midi, je n'en peux déjà plus, et le sommet est encore loin. Pendant que je continue à grimper, deux voitures passent dans le sens de la descente, trois motos dans celui de la montée. Quand enfin j'entends une voiture dans le sens de la montée, je n'hésite pas une seconde et lève le pouce. Le conducteur s'arrête, un peu surpris, mais accepte volontiers de me déposer au village en haut de la côte. Il me demande d'où je viens et me confie que dans 6 mois, une fois qu'il sera en retraite, il a pour projet de faire le chemin de Compostelle en 3 fois. Je le remercie chaleureusement quand il me dépose à l'entrée du village, il semble vraiment heureux d'avoir pu m'aider.

En cherchant à me remettre sur mon chemin, je découvre un snack ouvert et décide d'une pause salade que je savoure comme un cadeau providentiel. Il est difficile de repartir : les paysages comme le climat sont de plus en plus méditerranéen. J'ai aperçu du thym et le la lavande au bord du chemin dans la matinée. Le soleil cogne fort, l'air est chaud et sans un souffle de vent. Le chemin déroule son ruban enter les buis et les chênes, avec de belles vues sur les gorges et le causse que j'ai quitté la veille de l'autre côté.

20180920_150001

Le gîte du soir est une ferme perdue dans une zone désertique. Son propriétaire a mis 25 ans à la retaper. Je devais partager le dortoir avec un groupe de 4 femmes (et un chien) mais à leur arrivée, elles choisissent les chambres individuelles. Me voici donc encore seule dans une grande chambrée. Au dîner, notre hôte nous partage l'histoire de son exploitation, avec une passion très émouvante.

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